Terza rima
Un jour, déboussolés, aux confins de ce monde,
Sont venus assouvir leur morgue carnassière
Les terribles guerriers à la fureur immonde.
Les terres désolées, aveuglées de poussière,
Où le feu de leurs armes avait semé la mort,
Résonnaient des échos d'une effroyable guerre
Qui ne contentait plus l'ignoble Imperator ;
Qui n'en finissait pas de rayer de la carte
Villages et hameaux qui florissaient alors.
Dans les salons feutrés, contrairement aux Spartes,
La cohorte imbécile des plénipotentiaires
Refuse d'engager un conflit qu'elle écarte.
L'insignifiant Lambda, préposé aux affaires,
Hurla qu'il fallait bien supprimer le despote,
Arrêter les massacres avec des militaires !
Car plus assourdissant qu'un certain bruit de bottes
Vrombit le rugissant silence des pantoufles.
Pour aussi nécessaires que soient les parlotes
Agir est préférable à des propos mistoufles…
Nina Padilha © 03/10/2010
Pure fiction. Quoi que…
Ce poème est composé de tercets en alexandrins (dont le nombre n'est pas déterminé). Le second vers de chaque tercet rime avec le premier et le troisième vers du tercet suivant. Le poème se termine par un seul vers qui rime avec le deuxième vers du dernier tercet. La rime du premier et du dernier vers n'ont donc que deux échos alors que la rime de tous les autres en a trois.
Structure de la « terza rima » : ABA - BCB - CDC - DED - EFE - FGF - GHG - HIH – I
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