les-nouvelles-chaises-de-nina

les-nouvelles-chaises-de-nina

Poésie


Entre Imbolc et Ostara

 

 

La beauté de ce gris dont se parent les nues

Et cette pluie d'argent, à peine retenue,

Donnent une impression de tristesse boudeuse

Rampant sur les pavés de poésie frileuse.

 

Mais l'hiver, nonobstant, prépare ses bagages

Et s'en va, doucement, hanter d'autres rivages.

J'ai honoré Phébus, rayonnant, ce matin.

Les fêtes Lupercales, près du Mont Palatin

 

Vénéraient la nature, le renouveau vernal

Précédant la torpeur des journées estivales.

Ainsi vont les saisons sous les cieux impassibles.

Pour mon anniversaire, une joie indicible :

 

Succédant à Imbolc, Ostara attendue

Couronnera Gaïa, au souffle suspendu,

Nos cœurs se réjouiront de mille fleurs nouvelles

Et mars chantera le retour des hirondelles !

 

 

Nina Padilha © 25/01/2013

 


20/03/2024
2 Poster un commentaire

Diables bleus


 

 

 

 

 

Il me vient en mémoire les couleurs, les essences

De fleurs vite fanées du mal de ton absence.

J'aurais écrit longtemps pour damner mes chimères ;

Que jaillisse l'espoir, que frissonne la mer…

 

Je recherche encore, les douceurs passagères

Des printemps d'autrefois dans les brises légères

Ondulant gentiment, mais sans trop déranger

Les placides maisons aux tuiles orangées.

 

Pour avoir trop chanté, je préfère me taire

Et laisser la musique exister, solitaire,

Occuper le silence : ma voix n'est plus de taille

A dompter et tenir mes chevaux de bataille.

 

J'aimerais retrouver, dans les rêves lointains

Perdus dans les aurores embrasant les matins,

L'étincelle ténue des flammes absolues

Que mille diables bleus ne me promettent plus.

 

 

Nina Padilha © 04/08/2013


06/03/2024
2 Poster un commentaire

Soudain, le silence

 

 

 

 

 

La lune crasse et ronde

Me prive de sommeil.

Les clameurs du Brésil,

Les nouvelles du monde…

Absence du soleil

Et mon cœur en exil…

 

Un silence soudain

Accueillant, enhardi,

Une plume têtue

Un quatrain anodin…

Demain, déjà lundi.

Les clameurs se sont tues.

 

 

Nina Padilha © 26/02/24


26/02/2024
4 Poster un commentaire

Reine des reines

 

 

 

 

 

Tu portes tant de noms mais je te reconnais

Ton destin messianique explosera bientôt.

Toi qui pendant longtemps resta incognito

Te voilà de retour, libérée des harnais

 

Des ombres scélérates, érigeant des barrières.

Et tu resplendiras, délivrée de l’étau,

Brandissant la justice en divine guerrière.

 

L’éternel féminin, pour les hommes surpris

Dans un patriarcat qu’ils croyaient leur esprit.

 

Toute l’humanité adorant ta lumière.

 

 

 

 

Nina Padilha © 09/02/24


08/02/2024
0 Poster un commentaire

Loin de moi

 

 

Esseulée, isolée, je garde le contact

Avec deux, trois personnes qui m’ont en affection.

Les autres, pensez-vous, dans cette dimension,

Continuent leur chemin et j’en ai bien pris acte.

 

J’ai refusé le joug de ces coupes réglées

Et par indifférence ou bien manque de tact

L’approche de certains se fait vite épingler.

 

Continuez à douter mais et restez loin de moi.

A moins d’être éveillés je me dis que, parfois,

 

Ma lumière divine pourrait vous aveugler.

 

 

 

 

Nina Padilha © 04/02/24

 

 

 

 

 


04/02/2024
4 Poster un commentaire