Vers libres
La lettre I
C'est en parcourant le site de la Société des Poètes Français que je suis "tombée" sur cette image, avec cette petite phrase si charmante.
Je n'ai pas pu résister au plaisir de la partager avec vous.
A défaut de ne publier aucun texte de mon cru. Pour le moment.
Mais, rassurez-vous, ma plume vagabonde, va revenir.
D'autres lettres interpellent. Comme la lettre N avec son cortège sombre mais celle-ci n'inspire que de l'Amour.
Texte bizarre
Les hommes sont des solitudes.
Butant sur les carreaux de leurs illusions
Comme des mouches ivres, idéalistes et vains,
Hésitant dans leurs pas tourmentés.
Jaloux, éprouvés, maltraités…
Leurs mots, dédicaces sanglantes.
Les silences absents, hantés de rires fous.
Les tabous récurrents aux aveugles desseins,
Des excès improbables aux contours évidents…
Inébranlables certitudes autour des mots oubliés
Entre les pages d'un livre étouffé par le manque
D'une étrange plume hallucinée.
Les humains sont des solitudes fossiles
Vomissant leurs cassures.
Fragiles libertés enchaînées aux possibles
Que bordent des bontés efficaces et sublimes.
Frustrations équivoques toutes bleues de rancœurs.
Mystifiant des renaissances intolérables.
Parallèles sacrés d'éloges ensoleillés…
C'était la nuit du 2 au 3 décembre 2010.
Un texte quasi automatique.
Un flux étonnant, inquiétant…
Que je n'ai pas compris.
J'y ai repensé, cette nuit, et je ne comprends toujours pas.
Tautogramme
Pierre partit pour Paris.
Pourtant passant par Poitiers, Pierre prit pied, place Pierre Perret.
Piémontais par papa, parrain particulier, Pierre, pognon perdu, pensif, prit patience, passa Pâques puis partit.
Un tautogramme est une phrase dans laquelle les mots commencent tous par la même lettre.
Nina Padilha © 20/02/2010
Liberté
Liberté ? Je ne suis que relativement libre.
Juste une illusion de liberté.
Je reste dans la cage, libre de bouger un peu.
Dans l'illusion du mouvement...
Ah, glisser mes ailes sous le vent...
Nina Padilha © 22/03/2017
Yule s'en vient
L'automne, est la carte de visite de l'hiver.
Il est à nos portes calfeutrées, derrière nos fenêtres fermées, près des radiateurs allumés.
La ville qui clignote de mille couleurs se veut gaie, joyeuse, comme pour nous faire tourner la tête et oublier le chaos qui avance.
On met dans nos bouches des chocolats, dans nos yeux des guirlandes, dans nos mains des cadeaux.
Nos cœurs, anesthésiés, battent tout doucement en faisant des vœux qui courtisent notre lucidité...
Nina Padilha © 29/11/2016