Pleine lune de mars
Crédit photo @ Christian Cellier
La nuit s'est infiltrée sous mes volets baissés.
Séléné arrondie dans un ciel frissonnant.
Gémit la Tramontane outrageant les jardins
S'étonne l'équinoxe figé au point vernal.
Mes livres ignorés, ma chanson délaissée,
Ma poésie bancale et mes jours vieillissants.
Le départ de mes chats, ce silence soudain…
Avril est arrivé dans un flux hivernal.
Les ombres familières, cernant ma solitude,
Engourdissent mon âme aux rêves piétinés.
Impossible sommeil. J'abandonne à l'éther
Les volutes exhalées d'une blonde fumée.
Je trinque à mon ennui comme à mes certitudes.
Tchin-tchin à mes fantômes, à mes jeunes années ;
Aux jours qui s'éternisent, sinistres, délétères ;
Aux sourires éteints de ceux que j'ai aimés.
Nina Padilha © 01/04/2018
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