Écrire malgré tout
Quand la nuit se fera, opaque, autour de moi ;
Quand un silence lourd pèsera sur les rires ;
Que les hommes d'hiver glaceront nos émois ;
Plus que jamais, c'est sûr, il me faudra écrire.
S'il ne me reste rien qu'une plume crispée
De vomir à l'envi des rimes qui larmoient ;
Avec la peur au ventre il faudra m'agripper
Aux beautés de ce monde, comme font les oiseaux,
Avant que le destin n'écrase mes vieux os…
Velours ou émeri, des mots pour parapet.
Nina Padilha © 29/11/2015
Je suis dans l'urgence, le besoin.
Alors j'écris. Il le faut.
Pour respirer, pour tenir debout.
Écrire d'une plume douce pour arrondir les angles.
D'une plume baïonnette pour exorciser mes peurs.
Pour meubler l'espace, laver mon âme, dessiner la paix.
Et lutter. Encore. Toujours.
Jusqu'au bout.
Proche.
Aujourd'hui, les mots de l'ami résonnent dans le vide de ma vie
Avec un accent de triste réalité :
Écrire malgré l'usure, malgré l'érosion, malgré l'éclatement des pierres.
Écrire malgré le grand éboulement.
Écrire parmi les gravats, à même les décombres.
© Tilk
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