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Parler à un mur

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Communauté bizarre, où tous sont émetteurs.

Des "amis" inconnus et des pokers menteurs.

C'est un salon "branché", virtuel, c'est Face book :

Où mon âme s'égare en digérant ce souk.

 

Des photos, des annonces, des profils hermétiques.

On se dévoile un peu, beaucoup, c'est pathétique.

Des étrangers s'invitent et commentent tes mots.

Dans cette dérobade, je joue pianissimo.

 

Refrain :

Mais je parle à un mur, entre smileys et pokes,

Nous vivons, c'est certain, une drôle d'époque.

Mais qui est qui, vraiment, quelles sont ses attitudes ?

D'infos en vidéos, flirtent les solitudes.

 

Mur de lamentations pour cœurs à la dérive

Où de pauvres égos s'épanchent ou s'invectivent.

La comédie humaine répandue sur la toile

Me donne la nausée, ternissant mon étoile.

 

Ma guitare s'est tue, devant tant de détresse.

J'ai le cœur à l'envers, je suis mal et je stresse.

Mais dans ce lot pervers, quelques flammes résistent ;

Des éclats de brillance qui pulsent, qui existent.

 

Refrain

 

Derrière les écrans, qui sont donc tous ces gens

Aux penchants narcissiques, se voulant engageants,

Collectionnant les "j'aime" en n'y voyant qu'un jeu

Qui ne partagent rien et qui n'ont pas d'enjeux.

 

Formatés, dépendants, liés à la matrice

La plateforme est là pour donner l'artifice

D'une vie idéale : tu plonges, tu fantasmes

Des mensonges grossiers : ils cachent leurs marasmes.

 

Refrain

 

Nina Padilha © 01/08/2014

 

 

Chanson écrite pour Christophe Roncalli.



05/08/2014
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