La léthargie des escalopes
Face à la toile immense, je hurle avec les loups.
Je peste et m'interroge, accablée, impuissante.
Car les cris étouffés par de vaines promesses
Se sont tus à jamais, pétrifiés, inutiles.
Abrupte ou bien sinistre, la meute des ripoux
Sans aucune empathie, toujours concupiscente,
Ripaillant, dévorant, tous les bœufs qu'on engraisse,
Se gausse en atteignant la place des édiles.
Et les serfs courroucés se détournent en vain.
Les urnes désertées ? Ridicule sentence.
Un horizon chargé de néfastes augures
Frappera à nos portes, ambigu, interlope.
Une lame de fond, mascaret Jacobin
Devra se révéler, entrer en résistance.
Pour montrer le chemin d'un possible futur
Et secouer la léthargie des escalopes.
Nina Padilha © 27/3/2010
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