Combat
J'avais tant à offrir et me voilà mendiante
Avec pour seul bagage des rêves périmés,
Une plume acérée et un peu de talent.
Il m'arrive parfois de le vouloir posthume.
Pourtant, elles étaient claires mes routes envoûtantes !
Et mes mains ruisselantes de caresses oubliées
Pendent le long du corps comme ces goélands
Qui auraient leurs deux ailes collées par de l'écume.
J'avais tant à donner et me voici à terre.
Obstinée, je m'applique à lécher mes blessures.
Comme une lionne égarée dans la savane immense
Ignorant le sinistre ballet des vautours.
Pourtant qu'ils étaient beaux ces lendemains d'hier
Irisés, insouciants et jamais insécures.
Pour aller de l'avant, il faut que je me tance.
Un effort attendu qui revient chaque jour.
Nina Padilha © 11/4/2010
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