Aux portes de l'automne
L'équinoxe, déjà, imprègne l'horizon.
Agde va se défaire de la belle saison,
Remiser parasols, nettoyer les terrasses,
Ranger les rêves bleus qui avaient tant de grâce…
J'aurais aimé changer la sentence si dure
Qui altère le temps, et que l'été perdure.
Convaincre les embruns, humectant le basalte,
D'effrayer les nuages ponctuant le cobalt
D'une voûte flapie de chaleur estivale
Qui regarde le fleuve se noyer dans l'aval.
Mettre de la lumière, dans les moindres replis
Des jardins et des parcs de corolles remplis.
Emprisonner le vent, affolé de fraîcheur,
Qui éloigne, des quais, goélands et pêcheurs.
Ranimer les dentelles d'une mer coruscante
Léchant le sable brun de ses plages brûlantes.
Mais je ne peux freiner l'avancée de Mabon
Affaiblissant Phébus, quasiment moribond.
J'invite celui-ci, filant vers le Brésil,
A emporter les mots de mon cœur en exil.
Nina Padilha © 08/09/2013
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