Stances de dentelle
Me voici devant toi, tel un désert aride.
Je suis immaculée, virginale, offerte.
Ô poète exquis, dont la plume experte
Viendra me scarifier par les doigts qui la guident
Et cette nudité, couverte de tes mots
Comme autant de louanges à la beauté du monde,
Recevra cet onguent pour soulager tes maux,
Apaisant les élans des espoirs que tu fondes.
Me voici devant toi, émouvant réceptacle,
Débordante de strophes, en don et en partage,
Couchées sur le vélin, admirable spectacle,
Portant ta signature à la fin de la page.
Car c'est en m'effleurant que tu me donnes vie,
Et en me noircissant que je deviens plus belle.
Atours de prosodie habillant, à l'envi,
Ce vide insensé de stances de dentelle.
Nina Padilha © 10/10/2011
Quand la feuille de papier s'exprime...
Un texte ancien toujours d'actualité.
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