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A mon fils

Je laisserai ici, tout ce que j'ai écrit.

Ma prose, mes poèmes, mes larmes et mes cris

Dont tu hériteras. Et mon cœur, ce proscrit,

S'envolera ailleurs, où la lumière blanche

Voudra bien m'emporter, sans dols et sans revanche.

Si las de supplier et de faire la manche

Pour un peu de tendresse si pas un peu d'amour.

J'aurais vécu ma vie, toujours avec humour,

Sans véritablement profiter du séjour.

Je me rapprocherai un peu plus de l'Hérault

Sans atteindre la mer ou la plage du Grau

Presque la même adresse ; Changer de numéro.

Sous la pierre glacée, étendue et sereine,

M'endormir à jamais, oublier tes rengaines.

Le feu de ton regard, ta fureur et ta haine.

Nina Padilha © 16/11/2014