Ô Virus !
Éole, remonté, souffle à n'en plus finir
Une haleine fraîchie et mon cœur de frémir.
Un édredon de nues, sales, grises, opaques,
Masque l'azur d'hier. Aux tisons, cette Pâque ?
Il faut rester chez soi. Les ordres sont très clairs.
Cela dit ces contraintes ne peuvent que déplaire
Aux gens qui, comme moi, assignés à demeure,
Bravent les interdits. "Et tant pis si je meurs !"
Clament-ils en riant. Ô la stupide engeance !
Je constate, navrée, que le peuple de France
N'est pas discipliné, fanfaronne et, surtout,
Met en péril autrui en jouant son va-tout.
Fi des gestes barrière si souvent négligés.
Ils ne mesurent pas qu'ils se mettent en danger ?
Je reste confinée, éloignée du chaos.
Jusqu'à ce que la science neutralise K.O.
Ce virus étonnant par bon nombre d'aspects.
Il a stoppé la course de ce monde hébété
Brisé autant les vies que resserré des liens.
Le malheur quelquefois ne nous veut que du bien…
Nina Padilha © 20/03/2020
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