Ciseaux de miel
Je trace quelques vers mûrement réfléchis
Mais j'adoucis les mots au détour de mes rimes.
Pas de verbe vengeur, quand mon âme fléchit,
Je veille fortement aux angles que je lime.
Pour broder librement, j'ai beaucoup de cautèle.
Surtout ne pas heurter tous ces yeux qui me lisent.
Aiguilles de velours et des ciseaux de miel
Afin que mon écrit soit exempt de méprise.
Je n'ai pas bien saisi le conseil inutile
Révélé par une ombre aux plaintes silencieuses
Qui veille gentiment, aucunement hostile.
Se pourrait-il, vraiment, qu'une idée malheureuse
Echappe à ma plume et se lance, rebelle,
Sur le vélin docile où s'égare mon cœur ?
Ma poésie bancale, qui se veut idéelle,
Ne saurait point souffrir l'outrage de rancœurs.
Nina Padilha © 10/03/2013
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