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Ô Séléné !

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Si brillante, arrondie, elle s'est imposée,

Le levant pour écrin dans cette nuit profonde.

J'ai ouvert ma fenêtre pour mieux l'apprivoiser,

Elle, indifférente au chaos de ce monde.

 

Lors je lui ai parlé, épuisant monologue,

Le cœur au bord des larmes, plombée d'une migraine :

Aie pitié de ma plume. Vois comment je me drogue

En vers et en romans. Mais loin d'être sereine

 

Je fais des cauchemars, l'âme troublée, saignante.

Les ombres qui m'entourent, attentives, muettes,

Paraissent étrangères à ce qui me tourmente.

Elles ne font que passer, étranges silhouettes.

 

Écoute la supplique que je te voue, ce soir.

Que mes pensées s'apaisent à présent, ô ma Reine,

Ou qu'Anubis m'emporte, je ne veux point sursoir.

Toi seule peux donner ce qui me rassérène.

 

 

 

 

Nina Padilha © 25/09/2018

 

 



25/09/2018
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