Les mots s'amusent
Un bâtonnet d'encens peine à se consumer
Dans la pénombre bleue qui, ce jour, m'enveloppe.
Sur le pâle papier, dansent des mots grimés,
Loufoques Arlequins, délurés, interlopes.
Ils me chantent la mer, en refrains malhabiles
S'esclaffent, trébuchants, bondissent de plus belle.
Et cette farandole, pour ma plume fébrile,
A des accents festifs, qui osent, interpellent.
Le soleil, juste là, derrière mes soupirs,
Timidement me fait un clin d'œil amical.
La fraîcheur de la brise est venue assoupir
Les pensées engourdies et leurs si beaux pétales.
Voici que les quatrains, refusent le sonnet
Grisés par leur audace et qui, dans leur élan,
Cabriolent gaiment, veulent papillonner
Sous le regard pointu d'agiles goélands.
Si je les laissais faire, ils seraient si contents
Tous ces mots effrontés qui n'en font qu'à leur tête.
Ils se sont amusés, maintenant il est temps
D'y mettre le holà : c'est la fin de la fête.
Nina Padilha © 15/11/2012
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 112 autres membres