Les âmes endormies
Levée bien avant l’aube, je sirote un café
Debout, sur la terrasse. Je regarde la nuit
Enveloppant la ville d’un silence étouffé.
Ces âmes endormies qui ne font pas de bruit.
La lune, escortée d’une poignée d’étoiles,
Chevauche des relents de rêves torturés,
Des envies contrariées par la levée du voile
Qui ne saurait tarder. Le temps, ce sablier
S’égrenant implacable, décante l’inquiétude
De ceux dont l’ignorance suscite des questions
Qui restent sans réponses. Beaucoup ont l’habitude
De suppliques stériles, prières d’affliction.
Quand surgira Marie, apportant la lumière,
Ils seront étonnés, incrédules, méfiants.
Beaucoup d’agitation, de peurs, dans les chaumières,
Avant le grand réveil sublime et édifiant.
Nina Padilha © 23/11/24
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