Je suis si fatiguée
Des intérêts codés, toujours en demi-teintes.
De regarder la terre lentement se détruire.
Des gens qui se dévoient, sans chercher à s'instruire,
Endurant les assauts du sort qui les éreinte.
Le bon sens enterré et, sur un piédestal,
Encensé le grossier. Banalisées les craintes.
Je ne vois que des deuils, je n'entends que des plaintes.
Le beau anéanti au profit du brutal.
Ma langue est outragée ! Ma plume se rebelle
S'obstinant à tresser des rimes toujours belles.
Poésie salvatrice : elle m'aide à respirer.
Devant la décadence du monde occidental ;
Essayant d'oublier mon désert parental ;
Des mots contre les maux quand je suis inspirée.
Nina Padilha © 06/12/2015
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