Il était des saisons
Il était des printemps, d'éclatantes couleurs.
Ostara retrouvait le chant des hirondelles.
En se ceignant le front de mille et une fleurs
Elle apaisait les jours qui se languissaient d'elle.
Il était des étés aux torrides Césars.
Le basalte brûlait sous la vague tiédie.
Dans l'horizon tremblant, on voyait, au hasard
Goélands intrépides et bateaux enhardis.
Il était des automnes aux fraîcheurs indécises.
La nue qui s'en venait souvent gorgée de pluie.
Dans les matins brumeux, les collines étaient grises
Puis rouillaient doucement et mourraient dans la nuit.
Il était des hivers annulant mes poèmes.
Les âtres s'animaient sous les flambées réjouies.
Puis Yule s'en venait inverser l'analemme
Pour accueillir Janus aux vœux évanouis.
Il était des saisons et j'avais du courage.
Celui de mes vingt ans, de mon insouciance.
Éphémère est la vie, comme sur cette plage,
La trace de mes pas dénués d'impatience.
Nina Padilha © 18/10/2016
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