Fleur écrasée
Fleur écrasée
Il y avait ces orages qui cachaient les étoiles
Et la douce moiteur du climat tropical.
Les pluies de février aux reflets argentés,
Le parfum de la terre et de l’herbe mouillées.
Il y avait ces nuits blanches fleurant le tabac blond
Et les jours étouffant sous un soleil de plomb.
Des relents de musique accrochés à nos rêves,
L’écume d’océan qui mourrait sur la grève.
Il y avait ce motel caché sous les palmiers,
Le chant des sabiás et des pigeons ramiers.
Ses gestes malhabiles qui découvraient mon corps,
Ce feu qui consumait et qui me brûle encore.
Il me reste l’envie de sa main dans la mienne
Et l’écho de sa voix derrière chaque migraine.
L’ébauche d’un sourire, son regard gris et bleu,
Et, surtout, la lumière qu’il m’a laissée aux yeux.
Nina Padilha © 25/5/93
Pour ceux qui croient que je n'ai jamais écrit de poèmes d'amour...
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