Errebelde naiz
C'est l'été qui s'achève et ce matin s'allume
Dans le chant des oiseaux en titillant ma plume…
Mais l'encre s'est figée coagulant les vers
Qui auraient pu fleurir. Mon cœur est à l'envers.
Futur sans avenir, croupissent mes journées
Engluées de silence pour des rêves mort-nés.
Où sont les percussions qui rythmaient, autrefois,
Les chansons syncopées qui emportaient ma voix ?
Je pleure de tristesse en regardant ce monde
Qui se voulait jardins. Les humains sont immondes.
Pourtant je me rebiffe, je rue dans les brancards
Qui entravent mes flancs, sans suivre les tocards
Masqués, débilités, regards accusateurs,
Abrutis des merdias si manipulateurs…
Regardez-moi, hostile, refuser tous les jougs
Loin de moi l'idée même de tendre l'autre joue.
Comme les Télamons, aussi libre et rebelle
Je rejoins l'horizon en déployant mes ailes ;
Du moins, dans l'écriture, bien mieux que le divan !
Mes accus rechargés, je file avec le vent…
Nina Padilha © 31/08/2020
*Errebelde naiz – je suis rebelle (basque)
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