Deux ans avant la république
A ma petite-fille
Deux ans avant la république, j'ouvrais les yeux sur mon destin.
La fièvre agitait la Casbah dans la torpeur de ce matin.
Mon père courtisait le parquet, ma mère brodait son auréole,
Ma sœur veillait sur mon berceau… Dehors sifflaient des balles folles.
Sans vaticination aucune, j'ai du choisir, tant bien que mal,
Où poser mes pas insouciants, vaguant tel un jeune animal.
Puissent tes jours être plus beaux et ton chemin illuminé.
Que la paix soit de tes bagages et le bonheur attentionné.
Je te souhaite longue vie sans handicap ou maladie.
Et que ne te manque jamais le toit, l'assiette, comme on dit.
Pas de tocsins et pas de peurs. De la douceur à chaque instant.
Quand je serai dans l'autre monde, je veillerai sur tes printemps.
Nina Padilha © 18/05/2017
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