Cheminement
A l'aplomb des collines, tenues par des vallées
Où coulent, endiablés, des torrents esseulés,
J'ai couru, sous le vent, en rapides foulées.
Rêveuse de lumière, otage d'étroitures,
Croulant sous les dépits et les déconfitures,
Je ne vivais vraiment qu'en pages d'écriture.
Affamées par mes nuits, des ombres ont avalé
Mes sentiers rocailleux, mes chemins isolés.
J'ai voulu retrouver où les vagues salées
Offraient, au sable brut, un ressac incessant
Et ce paisible flot qui fait pulser mon sang.
J'ai suivi des oiseaux aux vols éblouissants.
Voyage interminable aux sinueux détours…
Harassée de mémoire orpheline d'amour,
J'arrivais, épuisée, à la fin du parcours :
Devant moi scintillait la ligne d'horizon.
Lors j'ai posé mes mots, aimable cargaison,
En découvrant la paix au cœur de ma maison.
Nina Padilha © 23/03/2014
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