Aube incendiée
Debout potron minet, bien avant le soleil,
Abandonnant des rêves accrochés au sommeil,
Je vais sur la terrasse, siroter mon café.
Je regarde le ciel aux nues ébouriffées…
La ville dort encore.
Ces moments de silence sont propices à la muse
Dépouillant mes pensées. Parfois elle s’en amuse.
L’heure se fait légère. Pas un pouce de vent.
Peu à peu l’incendie embrase le levant
Et refait le décor
En peignant, virtuose, la divine aquarelle.
C’est un rose timide, un orange pastel
Une opale parfaite ourlée de franges grises
Chassées tout doucement par la lumière exquise.
Un tableau que j’adore.
C’est Phébus triomphant du pouvoir de la nuit,
Transperçant de ses rais les ombres qui s’enfuient.
Passent des goélands, quelques rimes surgissent…
Mais le froid histrion et piquant qui s’immisce
Fait frissonner mon corps.
Nina Padilha © 21/02/24
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