Ambiance de novembre
Si je crains vendredi, je déteste dimanche.
Je m'enferme chez moi, je traîne mon cafard.
Même la toile est vide. Mon cœur, qui fait la manche,
N'interpelle personne. Les matins sont blafards.
Téléphone muet. La lucarne est débile.
Ma plume se rebiffe. Les mots, vide de sens,
Ne veulent pas danser. Je me sens plus fragile.
Et puis, ce que je vois… Vraiment drôle d'ambiance.
La lune qui sourit, Orion est de travers.
Mon fraisier est en fleurs, le trèfle rose aussi.
La Nature revit aux portes de l'hiver !
Le monde a bien changé. Je me fais du souci.
Le Brésil qui bascule ; la plèbe vitupère ;
Des migrants par milliers ; l'Amérique s'enfonce…
Mon fils reste muet. Qu'en penserait son père ?
La fin de tout est proche : la NASA fait l'annonce.
Et moi, dans mon cocon aux heures décalées,
J'attends, dans le silence, je ne sais, quelque chose…
J'ai fermé ma fenêtre : le vent est trop salé.
Je pense à l'au-delà. Ça va, j'ai eu ma dose.
Nina Padilha © 05/11/2018
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