Vendredi orageux
Les Biquets rassemblés à deux pas de chez moi !
J’attends ce rendez-vous depuis presque deux mois.
J’avais bien l’intention d’aller leur dire bonjour
Mais le temps contrarie mes intentions du jour.
Ce matin, au réveil, j’ai regardé les cieux.
Il faisait nuit encore. Pourtant, et c’est vicieux,
Aperçu des étoiles, dans le creux des nuages
Puis, au loin, des lueurs… Peut-être que l’orage
Serait pour les Cévennes ; nous serions épargnés ?
Ce massif est, ma foi, de ma ville éloigné.
Que nenni ! Tout à coup, un éclair fulgurant
Illumine les nues. Le grain, vociférant,
Continue de plus belle. C’est beau mais inquiétant.
Je me fais un café, je me pose et j’attends.
Dégouline la pluie, ruissellent les auvents.
Les palmes des braheas frémissent dans le vent.
L’eau s’infiltre partout et la terre stérile
Abreuvée ton son saoul se transforme en argile.
Puis le calme revient. Et soudain l’éclaircie.
Peut-être que Phébus rayonnera aussi ?
Nous verrons tout à l’heure, je ne suis pas pressée.
La tourmente pourrait très bien recommencer.
Ma plume, complaisante, me voyant désolée,
Esquisse quelques vers pour mon cœur consoler.
Nina Padilha © 02/09/2022
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 110 autres membres