Jour caniculaire
Juin 2019
Bondissant dès l'aurore, embrasant la garrigue.
Voilà les chars de feu, aux rayons aveuglants.
Accablante est déjà la touffeur qu'ils prodiguent.
Dans l'éther triphasé seuls quelques goélands
Osent un vol risqué au ciel sans illusions
D'un azur absolu. Les heures s'alourdissent,
Le basalte mollit, le sable est en fusion
Auprès des vagues molles, d'une fraîcheur factice.
Arriveront bientôt les torrides Césars
Et leur lot d'estivants exposant leurs peaux blêmes.
Je soigne ma terrasse, mon jardin d'Alcazar
Où chante un ru discret, exaltant mon poème.
J'attends le crépuscule. Les ombres de la nuit
S'étendant lentement sur les toits tiédissant.
L'heure où les martinets, dans le jour qui s'enfuit,
Sifflent un bel adieu au soleil rougissant.
Nina Padilha © 27/06/2019
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