les-nouvelles-chaises-de-nina

A Cesar André

Par-dessus l'océan, une amitié réelle

Avait noué des liens bien plus que virtuels.

La vie, ses aléas, n'avaient pas cette emprise

Qui se joue de nos cœurs. C'était du lâcher prise.

Toujours de bonne humeur, souriant et jovial,

Ta voix, au téléphone… souvenir amical

Qui résonne encore au creux de mon oreille

Nocturnes bavardages à nuls autres pareils.

Parfois en désaccord mais toujours à l'écoute,

Tu n'as jamais raillé mes colères, mes doutes.

Tu n'as pas discuté mes reproches pasquins…

Et puis tu es parti, comme tout un chacun.

Je sais que maintenant, tu es dans la lumière.

Le chagrin est pour ceux qui restent en arrière.

Nous nous retrouverons dans cet ailleurs secret.

J'ai disposé pour toi, un lumignon discret.

Pensive, attristée, je frotte une allumette.

Je te dis quelques mots: oraison imparfaite…
Et à ce moment-là, voltige autour de moi

Une petite plume qui me laisse en émoi,

Venue je ne sais d'où, se pose sur ma main.

Je souris apaisée, je connais mon chemin.

C'est un signe, je sais, tu es venu me voir

Et je sens ta présence qui me dit "au revoir".

Nina Padilha © 12/04/2020