Stigmates
Les soirs de pleine lune j'ai le sang bouillonnant.
Car l'astre, en sa splendeur, me donne la migraine.
Mon corps va mollissant et je n'ai pas d'allant.
Je hais, de tout mon cœur, l'albédo de la reine.
Mon sommeil agité, peuplé de rêves fous,
Palpitations fébriles et gorge desséchée,
Le drap colle à ma peau et Morphée qui se fout
De me voir avaler tisanes et cachets.
Mais la muse, aux aguets, murmure à mon oreille
Des rimes endiablées qui feront des merveilles
Dans des écrits vomis, biffés en toute hâte.
Et ceux qui les liront pourront croire, un instant,
Que le génie m'effleure et que, de temps en temps,
J'accroche au firmament ce qui n'est que stigmates.
Nina Padilha © 01/03/2011
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