les-nouvelles-chaises-de-nina

Pendant des millénaires, régnait Dame Nature.

Chaque chose à sa place, aucune forfaiture.

D'où viennent les humains ces horribles virus,

Détruisant la planète chaque jour un peu plus ?

Je ne sais que penser. J'ai tant de cauchemars !

Je n'imaginais pas en baver. J'en ai marre.

Mais où sont les promesses qu'on m'a données naguère ?

Opaque est la saison, je sens sourdre une guerre.

Au pouvoir des banquiers, des lobbies, des ordures.

Eructant tant de lois dans une ligne dure.

La plèbe est à la peine et beaucoup tomberont.

Ce monde est dévoyé et ne tourne plus rond.

Dans les laboratoires, des chimères s'inventent

Et sous leurs masques blancs, les chimistes nous mentent.

Car cette dictature qui ne dit pas son NOM

Dans un terrible étau emprisonne le non.

Dans ces villes fantômes où fleurit le printemps

Les sourires masqués me semblent hors du temps.

Les mensonges d'état, les luttes de pouvoir,

Les enjeux périmés, je ne peux plus les voir.

Je rêve de partir, tirer ma révérence…

Même en luttant très fort, aucune résilience

Aidera mon moral gisant à marée basse.

Il est temps désormais que mon être trépasse.

Nina Padilha © 2/05/2020