Résilience
Dans l'intime silence, mon corps déshabillé,
Avachi sous les draps et recroquevillé.
Je ne veux pas penser mais le sommeil me fuit.
Ton ombre ressurgit pour déranger ma nuit.
Insolence.
Mémoire d'épiderme, ton image s'impose.
Fallait-il provoquer un cœur qui se repose ?
Et ma peau se souvient des envols icariens
Des frissons déjantés dont il ne reste rien…
Impudence.
Je perçois les échos de ta voix qui murmure
Soufflant à mes oreilles, ricochant sur les murs.
Papillonnant ces mots dénués de pudeur
En se moquant de moi, chicanant ma candeur…
Turbulence.
Lors, j'enivre Morphée, mon déloyal amant,
Qui apaise mes sens obérés de tourments.
Le jour se lèvera, ourlé de solitude,
Ma plume dansera, selon son habitude…
Résilience.
Nina Padilha © 05/12/2013
Inspiré par le poème de Tilk :
Ma peau
Plus que jamais
la peau
se tait
de son feu
il reste
des cendres
de ses tremblements
même plus
de frissons
tout
est devenu
lent
très lent
trop
et elle
ne sait même plus
ce qu'elle cache
© Tilk
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