Règne d'Hybris
Le visage du livre regorge d'inepties.
Empli de suffisance c'est l'Hybris au pouvoir.
Son règne arrogant, aux ramifications tordues,
S'étale sans vergogne. Je n'ai pas réussi
A m'y faire une place. Être plutôt qu'avoir
Se taille la part belle et chacun veut son dû.
Tout comme l'oiseau bleu, aux egos dilatés,
Émettant, chaotiques : M'as-tu vu ? Me voilà !
Vingt, quarante messages, qui les lit ? Nul ne sait.
La fatigue m'étreint. J'ai le cœur déserté.
Le monde bat de l'aile. Ivre de blablablas,
Je me tais à nouveau. Pas de nouvel essai.
Mais je respire encore. Pas pour longtemps, j'espère.
Je me défais de tout. Rien je n'emporterai.
L'ire honnie qui m'habite bride-t-elle mon allant ?
Mes cris et mes écris, toi qui vient d'être père,
Fais-en don à Vulcain. Ils n'ont aucun attrait.
Mes derniers vers, peut-être te seront insolents.
Nina Padilha © 17/08/2017
L’hybris, ou aussi hubris, du grec ancien ὕϐρις / húbris, est une notion grecque qui se traduit souvent par « démesure ». C'est un sentiment violent inspiré des passions, particulièrement de l'orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 111 autres membres