Nouvelle vie
J'étais toujours pressée, tout était dans l'urgence :
Factures à payer ou dossiers en instance.
Il me fallait gérer de féroces journées.
Ainsi filait ma vie et passaient les années.
Levée de bon matin, le cœur en bandoulière,
La muse chagrinée, l'amertume des vers,
Je décrivais mes jours, j'oubliais mes ennuis,
Ce quotidien de fou qui blanchissait mes nuits.
Aujourd'hui je paresse sous un ciel débonnaire.
Je suis maître du temps et je n'ai rien à faire.
Je suis comme les chats : mes siestes sont sacrées !
Pas un bruit alentour, rien que l'azur nacré.
Notoire différence entre le nord, le sud
Comme un autre pays, une autre latitude.
Me voici lézardant, ma plume sur l'oreille,
En contemplant, ravie, mon éventail d'orteils.
Nina Padilha © 15/04/2012
Poème écrit peu après mon arrivée dans l'Hérault en mars 2012...
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