Mise en vente
Je suis désespérée, aux portes de l'hiver.
Mon antre, mon cocon, la jolie bonbonnière
Où je suis si tranquille pour aligner mes vers,
Mise en vente au printemps car le propriétaire
Se défait de son bien pour investir ailleurs.
Je ne peux l'acquérir car je n'ai pas les sous.
Si j'avais pu prévoir les desseins du bailleur…
Me voilà chagrinée, un mot très en-dessous
De ce que je ressens. Un autre logement
Serait la solution. Mais quitter cet endroit
Où je me sens si bien est un déchirement.
C'est un destin farceur et un sort maladroit
Qui obère ma plume et me prive d'allant.
Les amis sont fauchés et les banques frileuses.
Malade et sans recours, mon karma chancelant,
J'ai peur pour mes vieux jours. Que la vie est houleuse !
Nina Padilha © 02/10/2017
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 111 autres membres