Matins caféinés
A ruisselé longtemps une pluie diagonale
Inondant les jardins, embourbant les chemins
Délaissés par nos pas. Ces balades banales
Reportées sine die, remis aux lendemains…
Au bord de l'équinoxe, l'été se veut bourru.
Les fleurs que j'ai plantées, offrent leur cœur pollen
Aux baisers des abeilles aujourd'hui disparues.
Le monde a bien changé et la chance est vilaine.
Angoisses de la nuit, rêves échevelés,
Matins caféinés enrobés de soleil.
Pensive, délaissée, pour des vers morcelés,
Ma plume s'interroge et demande conseil
Aux muses d'autrefois dont les ombres têtues
Rôdent autour de moi excitant ma mémoire.
Alors l'encre se pose dans un élan obtus
En souillant le vélin d'une ébauche illusoire…
Nina Padilha © 23/05/2020
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