Le calme ce matin
Je contemple la nuit, j’écoute le silence.
Pas un pouce de vent. Les étoiles scintillent.
Sirotant mon café, je déplore l’absence
De celui qui, un jour, s’est échappé en vrille.
Un criquet s’en émeut. Un rotor dans le ciel :
Un hélico nocturne. Où va-t-il ? Je ne sais.
Il s’éloigne vers l’est. Pas de vol officiel.
Prévision d’un ouvrage, je travaille à l’essai
Que j’ai en gestation. Le jour se lève à peine.
Les ombres de la nuit peu à peu se défont.
Le vol d’un goéland, en quête d’une aubaine,
Attire mon regard. La toile se morfond.
Puis l’aurore superbe, éblouie de soleil
Vient frapper ma fenêtre en éclats de lumière.
Le jour est arrivé, la ville se réveille.
Les minettes sont là, fidèles, coutumières.
J’aime ces heures-là, n’appartenant qu’à moi,
Avant l’agitation qui secoue les humains.
L’amie au téléphone me narrant ses émois.
Je ferai une quiche, pour mon canard, demain…
La voisine sourit en m’offrant un café.
C’est un vendredi blanc : les bougies se consument.
Et les déflagrations, dont j’attends les effets,
N’émeuvent pas la paix où reposent les plumes…
Nina Padilha © 16/09/2022
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