Juin est hésitant
J'ai vu la mer inquiète hérissant ses dentelles
Où seuls, les goélands, s'envolent à tire d'aile
Déféquant, ricanant, sur des terrasses vides.
Les plages dévorées par des vagues avides.
Basalte déchiré de perfides embruns ;
Coquillages blessés jonchant le sable brun ;
Nuages lacérés dans le blême horizon
Et ce vent balayant les dunes et les maisons…
La saison estivale arrivera bientôt
Pourtant je porte encore ce douillet paletot.
Les degrés attendus boudent le thermomètre :
Il fait froid, le matin. Sont closes les fenêtres.
Éole se déchaîne chahutant le printemps ;
Une averse soudaine s'abat de temps en temps
Mais les tièdes rayons d'un Phébus entêté
Illuminent le ciel où s'égare l'été.
Nina Padilha © 07/06/2019
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