les-nouvelles-chaises-de-nina

Les vents, qui ont soufflé sur toute la région

Ont apporté des pluies énormes, diluviennes,

     Mais aussi des moustiques, insectes détestables.

     Dans la tiédeur des jours ils deviennent légion,

     Envahissant les nuits et soudain me reviennent

Des souvenirs lointains, cuisants et exécrables.

Dès la tombée du jour, quand j'étais en Afrique,

Le bal des anophèles autour des moustiquaires.

C'étaient d'autres cousines, plus grosses et plus voraces.

      Mais celles-ci, petites, on sent quand elles piquent

     Mais on ne les voit pas. Leur bave urticaire

     A bien le même effet et nous laisse des traces.

Insectes minuscules au point d'être invisibles

Mais les cloques sont là avec démangeaisons.

Ah ! Les cuisants réveils à se gratter partout !

     Leurs vols sont mystérieux, sournois et inaudibles

     Et les insecticides, placés dans les maisons,

     Semblent inefficaces. Les chimiques, surtout,

Que je n'achète pas. Je vis au naturel.

Je préfère, de loin, dormir sous ciel de lit

En tulle vaporeux ou l'aide conséquente

     Du géranium rosa et de la citronnelle.

     Elles ne rentrent pas. Au lieu d'un hallali,

     Une piqûre ou deux, qui ne sont pas méchantes.  

Nina Padilha © 21/10/2014