Homme de fer
Homme de fer aux pieds d'argile
Piégé par les feux de la ville
Où sont tes rêves de gamin ?
Comment seront tes lendemains
Quand je serai dans la lumière ?
J'ai pourtant été la première
A te donner de belles clés
Pour que tes idées, bien musclées,
Tracent la route de ta vie.
Mais le destin t'a asservi.
Tu as suivi d'autres sentiers,
D'autres amis, d'autres quartiers…
J'aurais aimé pouvoir te dire,
Te corriger, te contredire
Dans l'horizon qui te séduit.
Tout ce que je sais aujourd'hui :
Ce que j'aborde dans mes livres
Et le juste sens du mot "vivre"…
Ton verbe haut, ton arrogance,
Tes incroyables manigances,
Tout dompter à ton bon vouloir…
Tu n'es point maître du savoir.
La chance peut bien se lasser
Parce qu'un jour tout peut casser.
Tu ne m'as pas laissé le temps.
Je n'en ai plus pour très longtemps.
Mon cœur, je t'ai donné le jour.
Comprends : la vie c'est de l'amour.
Tu ne crois pas en l'au-delà.
Sache, pourtant, que c'est bien là
Que je retrouverai ton père.
La vérité loin de la terre.
Nina Padilha © 22/06/2018
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