Garde la foi
Auguste est parti en laissant les clameurs
Battre tous les pavés. La plèbe se révolte.
La science dévoyée où l'éthique se meurt,
Ne servant que certains, l'élite désinvolte…
Au bord de l'équinoxe, voici venu septembre.
Le soleil est moins fort, partent les hirondelles…
Et que vois-je cloîtrée, ruminant dans ma chambre ?
Une plume effondrée, repliée sur ses ailes.
Dans mes mains je l'ai prise, en parlant doucement.
- Je te croyais enfuie. Pourquoi te caches-tu ?
Cela fait si longtemps… Viens ici un moment.
Voilà, dis-moi les peurs et cet air abattu…
- Je capte la tristesse, le chagrin, la douleur…
Il y a des cris d'enfants, des larmes et du sang.
- Mais la lumière est là, l'amour et le bonheur.
Accueillant, bénissant, les anges innocents.
Reste un peu avec moi, regarde, tout va bien.
Les ombres s'éloignant emportant avec elles
La détresse du monde, les desseins ô combien
Répugnants et hideux. La vie sera plus belle !
- Mais septembre est si noir, comme les mois à venir !
- L'Alliance a le dessus, tu verras, très bientôt,
Les vérités cachées dessiner l'avenir.
- Et ceux qui sont piqués ? Prisonniers de l'étau ?
- Un antidote existe. Calme-toi. La paix de l'Univers
Déferle sur la terre. Vibre comme autrefois.
Viens me réjouir encore de tes si jolis vers
Exaltant la beauté. Surtout, garde la foi.
Nina Padilha © 01/09/2021
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 110 autres membres