L'appel de la couette
Le temps est gris et froid. Je vous l'avais bien dit,
Je ne bougerai pas c'est comme un vendredi.
Assise à mon bureau, je tresse quelques vers
Pour oublier l'ennui que m'apporte l'hiver.
La toile est affolée car le monde s'écoule.
Certes je suis touchée : je hurle avec la foule.
Mais je n'y puis rien faire. Même pas contredire.
Les hommes ont oublié ce que vivre veut dire.
Lasse de tant d'horreurs salissant mes pensées,
Je prépare un gâteau, invitation lancée.
J'irai chez ma voisine passer un bon moment.
Puis, vu l'état du ciel, glisser tout doucement
Sous l'apaisante couette aux édredons douillets
Pour tout procrastiner. Je suis bien et ça y est :
Son appel insistant invite à la paresse
Moi qui suis dévastée par besoin de tendresse.
Nina Padilha © 26/01/2020
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