Houleuse nuit
J'ai entendu la mer gronder dans le lointain,
L'enthousiasme vernal, chahuté par Éole :
Le Marin s'est levé. Il hurle, ce matin.
Il arrache les fleurs et les bourgeons s'envolent.
J'aimerai tant dormir, oublier un moment,
La ronde des fantômes grimaçant dans le noir.
Et j'implore Morphée. Ô infidèle amant !
Mais il a déserté. Et la nuit de douloir…
Si j'ai quelques regrets, facilement gérables
Je traîne des remords comme de lourdes chaînes
Mes rêves décousus, parfois insupportables,
Me réveillent en sursaut exacerbant ma peine.
Sous l'oreiller pétri où je cache mes larmes
Des secrets bâillonnés dont je ne parle pas ;
De hideuses rancœurs que ma plume désarme
Et ces actes manqués collés à chaque pas.
Pauvre lande meurtrie balayée par le vent !
Levée avant l'aurore, je regarde, peinée,
Ma terrasse souillée. Spectacle décevant.
Elle est à mon image : fortement malmenée…
Nina Padilha © 25/03/2017
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