Des racines et des ailes
Ce furent de belles nuits, égayées de musique,
Où ma voix explosait, libérée, magnifique,
Emportant avec elle des sanglots étouffés
Et des rêves déchus savamment maquillés.
En perdant mes racines, j'avais trouvé des ailes
Et mon âme, parfois, se croyait immortelle.
Ce furent tant de nuits, sous un ciel inconnu !
Ces airs apprivoisés mettaient mon cœur à nu
Je me voulais d'airain, stoïque et insensible
J'avais des pieds d'argile et dévoilais ma cible.
Oubliant mes racines, j'avais aimé ces ailes
Et mon âme planait, se croyant immortelle.
Ce furent tant de nuits ! Leur souvenir m'obsède.
Et puis les souvenirs, c'est tout ce que je possède.
Maintenant en exil de ces terres lointaines
Il m'arrive de chanter, comme une envie soudaine.
Retrouvant mes racines, j'ai égaré mes ailes.
Et mon âme soupire car je me languis d'elles.
Et ce sont tant de nuits, immobiles et désertes…
En ces feuillets biffés de poésie offerte,
Je vibre en écoutant des refrains familiers
Evoquant ces envols à jamais effacés.
Qu'importent les racines : j'ai retrouvé des ailes
Et mes écrits rendront mes pensées immortelles.
Nina Padilha © 10/04/2010
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