Les "zumains" confinés
Cela fait trois semaines qu'un inquiétant silence
Musèle le pays et sa terrible engeance
Dans un confinement docile, obéissant.
Un véhicule ou deux, quelques rares passants…
Un virus échappé, dans un orient extrême,
A bien proliféré. Il est partout et même
Près du cercle polaire, des îles sous le vent.
Ils disent qu'il n'est pas emporté par le vent !
Moi aussi je subis la loi de ce Covid
Creusant les solitudes qui fleurissent sous vide.
Est-ce que nos édiles, soupçonnés d'incurie
Ne nous préparent pas quelque décret pourri ?
Que les matins sont beaux au printemps revenu.
Le ciel est aux oiseaux, privilège obtenu
Grâce à la détention des "zumains" prédateurs,
Qui ne font plus hurler leurs voix et leurs moteurs.
Passent les jours d'ennui, la vie en marche arrière
Quelques pas au dehors, oui les gestes barrière…
Attendre. Oui mais quoi ? Le déconfinement ?
Je n'ai le cœur à rien. Enfin… Pour le moment.
Je suis anéantie de voir tous ces egos :
Guéguerre de chercheurs qui visent le magot.
La paix s'est installée, la nature respire.
Mais je sais que demain nous réserve bien pire.
Nina Padilha © 04/04/2020
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