Diables bleus
Il me vient en mémoire les couleurs, les essences
De fleurs vite fanées du mal de ton absence.
J'aurais écrit longtemps pour damner mes chimères ;
Que jaillisse l'espoir, que frissonne la mer…
Je recherche encore, les douceurs passagères
Des printemps d'autrefois dans les brises légères
Ondulant gentiment, mais sans trop déranger
Les placides maisons aux tuiles orangées.
Pour avoir trop chanté, je préfère me taire
Et laisser la musique exister, solitaire,
Occuper le silence : ma voix n'est plus de taille
A dompter et tenir mes chevaux de bataille.
J'aimerais retrouver, dans les rêves lointains
Perdus dans les aurores embrasant les matins,
L'étincelle ténue des flammes absolues
Que mille diables bleus ne me promettent plus.
Nina Padilha © 04/08/2013
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